Nantes, correspondance.
Sous son parapluie tête de vache, le petit Pierre fait «meuh !» à tous les coins de rue. Apolline, elle, serre sagement la main de sa maman, qui arbore un baudrier vert pomme. Ce matin, dans le quartier de La Ripossière, à Nantes, une dizaine de mômes suivent la ligne Pedibus. Départ à 8 h 35 devant la boulangerie. Livraison des écoliers avant 9 heures à l'école Ledru-Rollin. L'idée, qui a ses adeptes dans toute l'Europe (lire ci-dessous), est toute simple. Délaissant la voiture, les loupiots vont à l'école à pied, en groupe, bien encadrés par des parents bénévoles. Papa ou maman confie ses protégés au coin de la rue, à des arrêts balisés. Trois adultes accompagnent le cortège de bout en bout. Les instituteurs collectent alors les feuilles d'émargement qui indiquent les enfants restant à la cantine et/ou à l'étude du soir.
Congestion automobile. Les parcours s'imaginent selon la topographie des quartiers et les adresses des jeunes participants. A Nantes, ces parents ont démarré par une seule ligne, les mardis et jeudis. «La démarche vient de nous, pas des collectivités, mais elles nous ont bien aidés», dit Benoît Lesne, parent d'élève écolo qui a présenté l'initiative il y a deux ans. Tout d'abord, les parents ne se sont pas montrés enthousiastes, trouvant l'idée sympathique mais pas au point de changer leurs habitudes. Depuis, les gros travaux d'implantation d'une ligne de tram ont transformé le quartier en camp retranché. Las de la congestion automobi