On oubliera pour cette fois que la poupée Barbie reste le jouet le plus torturé au monde, le plus souvent coupé en rondelles ou donné en pâture au chien par les petites filles de 3 à 8 ans, et cela, quel que soit le pays où elles vivent (Libération du 12 décembre). Dans cette histoire de poupée, on oubliera même tout de Barbie, la princesse tête à claques : ses mensurations impossibles, sa triple carrière de rock star/mère de famille/astronaute, ses ventes qui baissent inexorablement. Cette fois, la star c’est Ken : la poupée garçon, le faire-valoir éternel, celui dont on ne parle jamais. Le 1er mars, Ken sera de retour dans les bacs à jouets, mettant fin à deux années d’infamie.
Chaussette. C'est début 2004 que le prince, certes charmant mais pas très fute fute, avait disparu des magasins. Après les râteaux accumulés quatre décennies durant (le nigaud n'a jamais réussi à dépasser le stade du flirt), il se faisait larguer comme une vieille chaussette par sa promise la veille de la Saint-Valentin. La nouvelle était tombée via un communiqué signé des «attachés de presse respectifs» de Ken et Barbie : «Le couple va prendre le temps de la réflexion. C'est Barbie qui l'a décidé.» Adieu, Ken Carson. Qu'était-il arrivé ? Barbie, un peu volage, avait tout simplement rencontré Blaine, «le frère d'une de ses amies», un surfeur australien au regard de braise et aux cheveux qui sentent bon le sel. Seulement, après deux ans de chastes rendez-vous, lui aussi vient d'être éconduit (le pauvr