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Libération

Roule ma poule

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publié le 7 mars 2006 à 20h33

Bordeaux correspondance,

Les cartes de voeux ont été envoyées il y a plusieurs semaines, mais un exemplaire traîne encore sur un bureau : un petit marteau aux motifs fleuris dépassant de la poche d'un bleu de travail. Clin d'oeil de circonstance. Depuis la fin de l'automne, le Garage moderne se féminise en accéléré et s'en félicite. L'association créée il y a cinq ans par une poignée de copains a posé ses établis, ses ponts élévateurs et tout son bric-à-brac dans un immense entrepôt du quartier Bacalan à Bordeaux. C'est un garage associatif qui fonctionne selon un principe simple : contre une adhésion modique, chacun peut venir profiter de l'espace et de l'outillage pour effectuer ses réparations. Avec toujours au moins trois professionnels pour guider les moins compétents.

Théorie et pratique

Sur un peu plus d'un millier d'adhérents, elles n'étaient encore que 46 % de filles en décembre pour près de 55 % aujourd'hui. Une inflation liée peut-être à la présence de Maud, mécanicien en chef de 28 ans bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Mais plus encore, à la mise en place à la rentrée 2005 d'un cours de mécanique féminin gracieusement baptisé «Mécanique angélique», qui rencontre un succès grandissant.

Dans un coin de l'entrepôt, une table, deux néons posés sur des palettes et un tableau Veleda. On commence par un cours théorique : les batteries. «C'est de saison.» Ambiance décontractée, mais attention soutenue. L'électricité, c'est pas si facile. Puis séance pra