Il y avait, paraît-il, disséminées dans toute l'Union européenne, des scènes de vacances proches de la tragédie grecque. Confronté à des policiers espagnols, papa devait expliquer avec forces moulinets de bras que oui, son permis de conduire français lui avait été attribué il y a plus de dix ans, que non, ça ne voulait pas dire qu'il n'était plus valide, et que oui, cela l'ennuierait fort d'accompagner ces messieurs au poste de police pour ce navrant malentendu juridique. Tout est bien qui finit bien : lundi dernier, à Bruxelles, les ministres européens des Transports ont créé un permis de conduire européen. A l'avenir, tous les conducteurs de l'Union européenne auront dans leur portefeuille le même document plastifié...
C'est, et nous pesons bien nos mots, un rêve devenu réalité. L'arrivée de la merveille, prévue pour 2012, et qui aura sans doute remplacé tous les vieux permis d'ici à 2032, ce qui laisse quand même un peu de temps, devrait donc faciliter les contrôles et empêcher la fraude. Surtout, simplifier la vie des expatriés, qui jusqu'ici vivaient un vrai calvaire, similaire au cas sus-mentionné du père de famille en vacances, mais au quotidien.
«Aux Pays-Bas, il faut un permis de conduire renouvelé tous les dix ans», avance-t-on comme exemple à l'Education routière. «Un conducteur français peut se retrouver là-bas dans une situation non réglementaire, qui peut amener à un défaut de permis valable.» Le permis de conduire européen, lui, devra, dans tous les pays, être r