A chaque vacances, dans les mains du Français parti vadrouiller à l'étranger, on est quasi-sûr de trouver l'un de ces trois guides pratiques de voyages : Guide du Routard, Lonely Planet, Petit Futé. Alors que les départs de Pâques ont sérieusement commencé, que l'offre en guides pratiques ne cesse de s'agrandir (1 600 réactualisations ou nouvelles parutions en 2005) et qu'une enquête parue le mois dernier cherche à faire tanguer le paquebot Routard (lire ci-dessous), petit comparatif des modes de fabrication des trois poids lourds de l'édition tourisme.
Sur place
C'est le problème qu'admet tout de suite «le Manuel du Guide du Routard», un «livre de recettes» interne, confié aux enquêteurs sur le départ : «le lecteur a tendance à croire tout ce que dit le guide. Le terme de "Bible" est trop souvent utilisé». Et le touriste en terre inconnue pense souvent dur comme fer que l'auteur de son guide l'a précédé dans le moindre de ses pas. Mais les enquêtes sont toujours réalisées à un rythme d'enfer. «On devait faire quatre ou cinq hôtels en une heure, aller à toute vitesse», se rappelle ainsi Grégoire (1), auteur d'un guide Petit Futé sur le Cameroun. «On doit être une éponge, s'imprégner de tout très vite» confirme Olivier Cirendini, rédacteur au Lonely Planet. Que les enquêteurs travaillent en duo (au Routard), seuls ou en équipe (au Lonely), qu'ils passent de un à quatre mois (pour une création de guide) ou bien seulement quelques semaines (pour une réactualisation), toujours, le