Alors que le bébé s'affiche comme le dernier accessoire de mode, mamans et papas peuvent doublement crâner en promenant l'héritier dans une de ces poussettes ultra design et sophistiquées qui depuis sept ans élisent vitrine dans les magasins de puériculture du Marais et autres Bon Marché. Sans parler des rich and famous qui se voient offrir Bugaboo et consorts à peine ont-elles accouché.
Il s'en est donc écoulé des (paquets) de couches depuis le landau du Cuirassé Potemkine : aujourd'hui la poussette se glisse dans un sac de sport une fois pliée (Quinny), a intégré une suspension (Bébé Confort) et fait fi des pots d'échappement du haut de son 1,10 m (Stokke). En fait, toutes ces «citadines» découlent d'une invention sortie en 1965 du crâne d'un ingénieur aéronautique nommé Owen Maclaren.
Cette année-là, il met à profit ses connaissances en trains d'atterrissage pour venir en aide à sa fille qui voyage régulièrement avec son bébé. Et de donner naissance à la poussette canne (stylisée 41 ans plus tard par Starck). Aussi facilement pliable qu'un parapluie, toute légère avec ses 6 kilos (contre la vingtaine de kilos pour le seul landau de l'époque) et si maniable grâce à ses quatre fois deux roues que c'est tout le monde du transport enfantin qui en est bouleversé.
Tandis que la célèbre toile rayée bicolore ne débarque en France qu'en 1976, la marque Bébé Confort lance parallèlement la Babip, la première poussette modulable. Celle-ci se transforme en siège auto, se pousse ou se ti