Denis Baupin, adjoint Verts de Paris chargé des transports, est également président du Club des villes cyclables, l'un des partenaires de l'initiative «code de la rue».
Un code de la rue, est-ce un code antivoitures ?
Non. C'est un code qui instaure la responsabilité du plus fort envers le plus vulnérable. Un code qui rééquilibre l'attribution de l'espace urbain. Jusque-là, tout était fait pour que, dans la ville, le cycliste se sente mal à l'aise, le piéton en danger, et le bus, toujours pris dans les embouteillages. Avec un code de la rue, il ne s'agit pas d'empêcher les voitures de rouler, mais de les rendre compatibles avec d'autres modes de circulation. Cependant, il est vrai que nous voulons moins d'automobiles en ville, et surtout qu'elles aillent moins vite. Car la voiture ne doit plus être le véhicule de référence en ville : c'est le moins adapté à cet espace. Il faut trouver d'autres solutions.
Le code de la rue pourrait-il naître rapidement ?
Je n'ai pas d'illusions, le projet ne sera pas porté de façon très volontariste par le ministre de l'Equipement, Dominique Perben. Je ne vais pas dire qu'on aura abouti d'ici à la prochaine présidentielle. Et je connais la force du lobbying provoiture. Ceci dit, le contexte actuel nous est favorable, avec la prise de conscience des efforts à fournir pour la sécurité routière, l'augmentation du prix du pétrole, le réchauffement climatique, etc. On est en train de grignoter du terrain.
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