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Libération

Spot sur les buveurs qui font l'autruche

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publié le 2 mai 2006 à 21h06

Ce sont toujours les autres qui boivent trop. Personne ne va échapper à la nouvelle campagne télévisée de l'Institut de prévention et d'éducation à la santé (Inpes) sur le déni des consommations excessives d'alcool. Le spot de quarante secondes, apparu dimanche soir après le journal de 20 heures, sera diffusé jusqu'au 20 mai sur la plupart des chaînes. On y voit des hommes de 30-40 ans. «Moi, je sais boire, c'est pas comme Michel : lui, il a l'alcool mauvais», se défausse un trentenaire. «Moi, je bois pas tous les jours comme Bernard», contredit l'intéressé dans un bistrot. «Entre nous, celui qui a un vrai problème avec l'alcool, c'est Christian.» La boucle se referme, et on découvre que Christian n'est autre que le premier témoin.

«Cinq millions de Français ont un problème avec l'alcool ; et si les autres, c'était vous ?» interpelle le slogan. «Cette mécanique a pour objectif de faire réfléchir les buveurs réguliers excessifs en les mettant face à leur stratégie d'évitement, révélatrice de leur problème avec l'alcool», argumente l'Inpes. Le déni est une question centrale, notamment chez les hommes. Si, globalement, leur consommation d'alcool tend à diminuer, ils sont trois fois plus nombreux que les femmes à boire quotidiennement ­ 20,3 % contre 7,3 % ­ selon le dernier «baromètre santé».

A première vue, les créateurs de l'agence Euro RSCG, prestataire de service, ont rempli le cahier des charges. «Manier la question du déni en focalisant sur une consommation anormale peut se