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Libération

Le whisky trouve racine dans l'Allier

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publié le 8 mai 2006 à 21h09

Hérisson (Allier) envoyé spécial

Le premier et unique producteur de whisky en Bourbonnais connu à ce jour a été quasi dévalisé en un week-end. Ça s'est passé en fin de semaine dernière à Hérisson (Allier), lors de l'inauguration de la Distillerie de monsieur Balthazar. «J'avais prévu 300 bouteilles pour trois jours, mais il en est parti 150 rien que le samedi. Heureusement que j'avais des copains chez moi. On s'est remis au fût pour refaire des bouteilles», raconte Olivier Perrier. Son whisky, le Hedgehog («hérisson» en anglais), dont la bouteille de 70 centilitres est vendue 37 euros, titre 45 degrés. C'est la dernière production de cet enfant du pays qui, pendant plus de trente ans, a fabriqué du théâtre un peu partout en France et aussi à l'étranger, mais toujours en revenant dans son bourg natal, à 25 kilomètres de Montluçon. Il y aurait ainsi cinq ou six producteurs de whisky en France, selon Olivier Perrier, qui ne cache pas son admiration pour le Eddu, un whisky «pur blé noir» produit en Bretagne comme son nom l'indique littéralement.

«Bouteille trapue et carrée». Olivier Perrier a fait bouillonner les gens du cru sur scène bien avant de devenir, la retraite sonnée, «monsieur Balthazar», un bouilleur de cru aux yeux clairs, qui se balade en «costume de Roumain» comme il dit (pantalon de velours côtelé, gilet à chevron sur chemise blanche et cravate, veste anthracite et feutre marron). Il a appris à faire du whisky à l'âge où d'autres mesurent leur cholestérol ­ c'est di