Les 5-14 ans sont l'avenir de l'homme, ils sont aussi, et c'est plus inattendu, l'avenir du chien. De la propreté canine, en tout cas. Voilà la résidence Michelet, une cité HLM du XIXe arrondissement de Paris. Il y a ici un ou deux petits espaces verts, à première vue pas très excitants, mais qui s'apparentent pourtant à une vraie place Vendôme du caca canin. «C'est le coin où les chiens chient partout. Là, on a du mal à sortir les petits», décrit prosaïquement Jessica, une habitante des lieux un peu fatiguée par les déjections quotidiennes. Cinq mille habitants, 500 chiens, jusqu'à 1 000 crottes quotidiennes, ça fait beaucoup. Sur le plan local, et certainement national, on pourrait même affirmer que c'est le record à battre du nombre de merdes au mètre carré. Dans ces cas-là, qu'est-ce qu'on fait ? On ramasse, d'abord, on éduque, ensuite. Samedi, une première opération d'éducation canine locale, «Ma cité a du chien», s'est tenue toute la journée dans les allées de ce terrain Opac (Office public d'aménagement et de construction), pour remédier à cette question d'hygiène de plus en plus oppressante à mesure qu'approchent les grandes chaleurs. Heureusement, ce samedi-là, il ne faisait pas très beau.
Tulipes en crépon. L'éducation canine chez les adultes, ça pourrait mieux marcher. Carole Gorichon, responsable du centre social de la cité, est un peu rêveuse quand elle pense à la poésie radicale des méthodes utilisées en province : «A La Rochelle, il y a une association qui plan