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Libération

De nouveaux amis quand on arrive en ville

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publié le 25 mai 2006 à 21h20

Orléans correspondance

A Madrid, elle vivait la nuit, rencontrait des gens au bar du coin sur un simple échange de «Olá !» A Orléans, elle s'ennuie, trouve les gens tristes et froids. N'arrive pas à se satisfaire de ces «mentalités individualistes». Rosa, 25 ans, se définit comme une «brune Espagnole extravertie». Un mois après leur arrivée dans la ville, elle et son compagnon, Rémi, un ingénieur français de 31 ans muté en région Centre, se tournent vers une association dont ils viennent de découvrir l'existence : Accueil des villes françaises (AVF). Une machine à créer du lien, du relationnel, au travers d'activités ludiques et mondaines. «Le week-end suivant notre prise de contact, le groupe des jeunes actifs organisait une promenade sur les bords de Loire. Nous nous y sommes inscrits sans hésiter.» Le jeune couple fraîchement débarqué est pris en main par les «anciens» du groupe. Ici, tout le monde recherche du contact. Alors on laisse de côté son possible trac. «Les gens sont venus vers nous pour savoir d'où nous étions, se souvient Rosa. Tout le monde connaît plus ou moins l'Espagne. Je crois que ça a facilité les choses.» Rapidement, les adresses mails s'échangent. Le groupe d'une vingtaine de membres communique plusieurs fois la semaine. Chacun est libre de proposer toutes sortes d'activités : barbecue, promenade à vélo, soirée dansante, cinéma... Tout ce qui peut offrir la possibilité de bavarder de la pluie et du beau temps, de se refiler des tuyaux sur les sorties,