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Libération

Verres et contacts à tous les étages

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Cohabitation. Lancée il y a sept ans, la fête des voisins a réuni 4,5 millions de participants en Europe l'an dernier.
publié le 30 mai 2006 à 21h24

Et voilà, ça recommence aujourd'hui , comme chaque fin mai depuis sept ans que l'association Paris d'amis (slogan: «Pas de quartier pour l'indifférence») a lancé «Immeubles en fête, la fête des voisins». A l'origine, la découverte du corps d'une vieille dame, morte depuis deux mois sans que ses voisins se soient aperçus de rien (si on avait très mauvais goût, on pourrait observer que le voisin, en plus d'être bruyant, n'a aucun odorat). Et la croisade d'un élu UMP, Atanase Périfan (adjoint au maire du XVIIe à Paris), résolu à lutter contre «l'indifférence généralisée, ce repli sur soi, cette peur de l'autre, contre cette épaisseur des murs de nos maisons et de nos immeubles, qui cache des détresses qu'on ne soupçonne pas». Fouyouyou! Tout un programme, consistant donc à «renforcer les liens de proximité» en attirant le voisin devant un cubi fédérateur et jovial. En France, plus de 445 mairies et bailleurs sociaux encouragent la chose, à coups de ballons, T-shirts, affichettes... On peut détester ça, et s'en moquer avec force mauvaise foi. N'empêche, l'an dernier ils furent 4,5 millions de participants dans toute l'Europe à festoyer sur les paliers et dans les cours d'immeubles. Commentaires et expériences piochés de-ci de-là...

Eric, 37 ans, médecin, Marseille

«Un cataplasme sur le quotidien»

«La fête des voisins ? Un cataplasme temporaire sur les plaies du quotidien. Le vieux veuf pétri de rhumatismes et sa litanie matinale, "c'est dur de vieillir, restez jeune", comme si on avait le choix.