«Les cigarillos n'sont pas comme moi empreints de timidité. Et leur agressivité est toute en nuances», chantait Gainsbourg dans les années 60. Faux répond moins poétiquement l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). En cette journée mondiale sans tabac, il rappelle que «le tabac est mortel sous toutes ses formes». N'en déplaise à Gainsbarre, le tabac de cigare est plus riche que celui de la cigarette en nitrosonornicotine (NNN), «hautement cancérigène». Les risques de décès par cancer peuvent donc être aussi grands qu'avec la cigarette. Idem pour les méfaits sur le coeur et les poumons, qui pendent au nez des gros fumeurs de cigare ou de ceux qui inhalent profondément la fumée. Enfin, contrairement à une idée reçue, «fumer le cigare ne diminue pas le risque de dépendance», insiste l'Inpes. Quid du narghilé (ou chicha), de plus en plus à la mode dans les bars parisiens et ailleurs ? Sa réputation de «pratique relativement non dangereuse» est infondée, selon le rapport d'un groupe de travail de l'Organisation mondiale de la santé. Ainsi, une séance de narghilé d'une heure correspond à l'inhalation de 100 à 200 fois le volume de fumée inhalé pour une cigarette. Le passage par l'eau n'élimine pas les composants toxiques note aussi le rapport, qui signale de plus les risques de transmission de tuberculose ou d'hépatite liés à l'aspiration sur un même embout. Quant aux bidis (tabac enroulé dans une feuille végétale) et aux kreteks (cigarettes indonési
Il n'y a pas que la cigarette qui est dangereuse
Article réservé aux abonnés
par Sandrine CABUT
publié le 31 mai 2006 à 21h24
Dans la même rubrique