C'est la dernière opération promotionnelle du grand magasin Le Printemps, à Paris (1). Baptisée «Camping Glamour», elle propose aux clients et visiteurs, entre autres animations, de se taper un petit roupillon dans une des trois «cabines de sieste» mises en place. «Véritable havre de paix, chacune d'entre elles est habillée d'un décor végétal, dont un parterre de gazon, et équipée d'une accueillante méridienne et d'un écran trisensoriel», vante le dossier de presse. Sur ces promesses alléchantes, rendez-vous est pris (car il faut réserver, bien que ce soit gratuit). Et l'on découvre, en vrai : un Algeco, en plus chic, habillé à l'extérieur d'une affiche sur les produits du partenaire de l'opération, une marque de cosmétiques.
La porte coulissante ouvre sur un étroit sol jonché de poils verts synthétiques. A chaque cabanon, son style, traduit par le fameux écran «trisensoriel» qui diffuse images, sons et odeurs ad hoc. La mer avec ses douces vagues et son essence iode/Monoï. Un jardin en Provence avec le vent dans la glycine, le chant des grillons et son odeur Stick Up d'Airwick. La campagne avec une brise dans un paysage d'herbes et son parfum de gazon coupé. Le plafond à ciel ouvert de la cabine est couvert d'un filet, non pas pour faire barrage aux moustiques, mais pour tenter de masquer les faux plafonds du dessus.
Le siesteux a donc pris rendez-vous pour une séance, de vingt minutes, via le numéro de téléphone diffusé dans le catalogue du Printemps. Henry, 78 ans, et Michè