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Libération

A Lyon, les cyclistes lâchent le guidon

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publié le 3 juin 2006 à 21h41

Lyon correspondance

Les Lyonnais parcourent chaque jour l'équivalent du tour de la Terre à vélo. En un an, Lyon est devenu un laboratoire grandeur nature pour l'étude des comportements des cyclistes en ville. En effet, depuis mai 2005 et la mise en place des Vélo'V, le système de location de vélos quasi gratuite de JC Decaux, la circulation des cyclistes a augmenté de plus de 30 %. Ce qui n'est pas sans poser problème.

«Nous observons un développement de masse du vélo, qui a des incidences sur les autres modes de déplacement. Maintenant, il faut gérer la cohabitation de ces vélos à côté des voitures et des piétons», explique Gilles Vesco, vice-président du Grand Lyon en charge des «déplacements doux».

Les services techniques de la communauté urbaine de Lyon planchent donc sur les solutions. Les cyclistes doivent trouver leur place dans cette ville qui, comme la plupart des autres, a d'abord été conçue pour les voitures. Même si le nombre de pistes cyclables se multiplie.

Sens interdits. Depuis l'arrivée des Vélo'V à Lyon, une cinquantaine de PV sont dressés chaque mois à des cyclistes qui grillent des feux, prennent les sens interdits, roulent sur les trottoirs ou téléphonent au guidon. «Toutes ces infractions ne relèvent pas de la délinquance. Les cyclistes prennent les trottoirs par peur de rouler à côté des voitures. Et les sens interdits parce que, à vélo, on ne fait pas des détours de plusieurs centaines de mètres pour respecter un plan de circulation», explique Christian M