La vie est une fête. On s'était habitué à célébrer les mères, les pères, les grands-mères, la musique, le pain, tout ça dans un tourbillon plus ou moins commercial, et assurément futile. Mais aujourd'hui, c'est du sérieux. Pour la troisième année consécutive, voici la fête nationale du slip, qui exalte l'expression c'est la «fête du slip», synonyme de lâchage total.
Pour célébrer l'événement, les trois cerveaux de la manifestation, qui sont graphistes, ont voulu que mille slips s'épanouissent à travers la France... Sous forme de stickers collés un peu partout sur les pictogrammes de l'espace public. Les bonshommes des passages piétons aux panneaux de sortie d'école et les petites silhouettes forcées à la nudité vont enfin retrouver leur dignité, habillés du slip kangourou des familles (le boxer ou caleçon sont exclus de la fête).
Pub. En 2002 naît l'idée d'un détournement concrétisé par une vague de collages sur les panneaux de signalétique routière. Les petits slips autocollants envahissent alors les rues d'Amiens. Les initiateurs passent à la vitesse supérieure et créent un site web (1) en avril 2003. Visuellement très abouti, le site propose, entre autres, un «kit slip pack» de planches de slips à imprimer. 300 visites quotidiennes confirment leur popularité. «On a même été contactés par un site de lingerie masculine, qui voulait monter un partenariat», raconte monsieur Slip, membre du collectif et graphiste, qui tient à son anonymat, eu égard à sa clientèle. Car pour eux l