Menu
Libération

Rénové, l'aquarium du Trocadéro se noie sous les critiques.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 juin 2006 à 21h33

Quand ce courriel est arrivé à la rédaction de Libération, on s'est pincé. La liste des griefs tournait au cas d'école. «Je suis parisien et j'ai bien connu l'ancien aquarium du Trocadéro. J'étais émerveillé par ce lieu et impatient d'y retourner, écrit Pascal Gauthier, directeur commercial d'un groupe hôtelier, qui a fait la visite du site le 12 juin. J'en suis ressorti vexé et déçu, avec le sentiment d'une énorme escroquerie.» Et d'argumenter : tarif excessif, manque d'éclairage, insuffisance de poissons, informations peu claires...

Mangas en continu. Pourtant, trois ans de travaux, 40 millions d'euros d'investissement et la construction d'un complexe cinématographique au milieu de la faune aquatique devraient combler le public. Seulement voilà, CinéAqua, c'est son nom, est-ce bien un aquarium ? «C'est un lieu de création audiovisuelle et musicale», dit Stéphanie Bidaux, responsable pédagogique du site. Et les poissons dans tout ça ? «La partie aquarium offre une mise en scène qui participe à l'évasion que nous voulons créer», rajoute le directeur, Mathieu Granet. Trois salles de cinéma et une série d'écrans projettent des dessins animés ou des mangas en continu. Le tout complété par un studio d'enregistrement et une salle de concert. Voilà le hic. Malgré les 500 espèces qui frétillent dans près de 4 millions de litres d'eau, «CinéAqua est avant tout un complexe cinématographique», confirme un employé qui s'applique à le faire savoir aux clients, avant d'encaisser les entré