Sur la route, on en voit de belles, quasiment criminelles. Le fiston en short et T-shirt, passager d'un scooter. La mini-amazone en jupe et sandales, calée à l'arrière d'une Triumph, l'intégral sur les yeux, les cervicales en contorsion. Pire : un moutard d'à peine 5 ans, ficelé à son père avec un tendeur, les pieds sur le cadre d'une moto hypersportive. A vélo, les jambes ballantes d'un enfant font frémir, avec le risque qu'il se prenne les pieds dans les rayons. Tour d'horizon, donc, des équipements nécessaires pour assurer la protection des plus petits sur un deux-roues.
A moto
Le danger vient des autres. Pour nombre de motards, pas question de transporter un enfant, même protégé comme un pilote de Grand Prix. Mal équipé, en cas de chute, c'est au minimum une brûlure au troisième degré, idem avec un vêtement en nylon, coupe-vent ou doudoune, qui fond dans la peau. «En cas d'accident, le corps d'un enfant se transforme en projectile, le minimum est de le protéger», met en garde le professeur Christophe Glorion, chef du service traumatologie de l'hôpital Necker à Paris. On y constate surtout des brûlures de pots d'échappement sur les petits mollets. Pour Nicolas Dussauge, champion du monde d'endurance et directeur du Centre international de pilotage moto pour enfants, «même en ville, on devrait adopter l'équipement obligatoire en Allemagne : blouson et pantalon de cuir».
Le minimum vital et économique recommandé reste la protection dorsale flexible, sorte de carapace de tortue