« Franchement, ça fait pas envie. » Martin, 15 ans, a à peine franchi le seuil du magasin Zara, boulevard Haussmann à Paris, qu'il est déjà pressé d'en sortir. En cette première matinée de soldes parisiens, il a accepté –après d'âpres négociations - d'accompagner sa mère qui cherche un « haut chic et pas cher ». Un acte de bonté qu'il regrette amèrement. Peut-être songe-t-il à trouver refuge dans l'un des 25 départements français, où les soldes débuteront plus tard, le 5 juillet.
Les magasin sont pleins. Pleins de vêtements, pleins de filles. Elles étudient les fringues sous toutes les coutures, les rejettent dépliées, en boule. Elles se bousculent pour se regarder dans la glace, sollicitent des vendeuses qui ne savent plus où donner de la tête, font la queue aux cabines d'essayage, puis re-belotte à la caisse.
Un premier jour de soldes, classique. Bruyant. Décourageant. Pas pour les mordus du shopping toutefois. Chacun(e), développe sa tactique : Chloé a mis une jupe et des chaussures qui se font et se défont facilement. « Plus pratique pour enfiler des bas, j'ai la flemme d'attendre mon tour pour essayer », explique-t-elle. Anne fonce droit devant elle. Elle sait exactement ce qu'elle veut, elle a fait ses repérages hier. Claude est déçue. Elle avait mis la veille la jupe sur laquelle elle avait littéralement « flashé » derrière un tas de chemisiers, pour être sûre de la retrouver. Mais une vendeuse l'a manifestement rangée, et la jupe est partie. Jérémy
Pic de fièvre acheteuse pour les soldes
Article réservé aux abonnés
par Alexandra BOGAERT
publié le 28 juin 2006 à 7h00
Dans la même rubrique