Menu
Libération

Vers un assouplissement du permis à points

Article réservé aux abonnés
publié le 3 juillet 2006 à 21h50

Plus de point, plus de permis. Et pas le droit de le repasser avant six mois. Un délai de carence que la plupart des conducteurs ignorent et que Dominique Perben, ministre de Transports, est prêt à remettre en cause au moment des grands départs en vacances et à un an de l'élection présidentielle. «Je pense que [ce délai de six mois, ndlr] n'a pas d'utilité, je pense qu'il est trop long et il faut que les gens puissent faire l'effort de faire des stages et de se réinscrire pour passer leur permis plus rapidement», a-t-il déclaré le 27 juin sur la chaîne Direct 8. Le ministre a annoncé qu'il ferait cette proposition lors du prochain comité interministériel.

«Ce sont des cas». En 2005, 54 242 permis de conduire ont été invalidés, «soit une augmentation de 37 % par rapport à 2004», peut-on lire dans le bilan de l'année 2005 de la sécurité routière. «95 % de ces permis étaient détenus par des hommes.» Cette mesure ne devrait donc concerner que quelques dizaines de milliers de conducteurs, «sur les quelque 33 millions titulaires de permis de conduire», explique Geneviève Jurgensen, fondatrice de la Ligue contre la violence routière. Mais ce seraient les pires d'après les associations.

«Les gens qui ont perdu tous leurs points, qui les ont fait fondre un par un, sont très particuliers, remarque-t-elle. Ils ont une très faible capacité à s'adapter à la vie en société. Ce sont des cas.» Dans le fond «ce ne sont pas quelques mois en p