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Libération

Le touriste européen sur son portable : une vraie vache à lait

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publié le 4 juillet 2006 à 21h50

«Je suis actuellement à l'étranger. Merci de m'appeler uniquement en cas de force majeure car ça me coûte bonbon.» L'expérience d'un budget plombé par une facture de téléphone portable beaucoup trop salée conduit souvent les voyageurs à enregistrer ce genre de message peu avenant. Mais les choses pourraient changer. En mars, la Commission européenne s'est engagée à faire baisser de moitié les coûts de l'«itinérance internationale» (dite roaming). Et, comme elle doit émettre ses propositions définitives le 19 juillet, l'UFC-Que choisir enfonce le clou, dénonçant le roaming comme une «arnaque aux touristes», orchestrée par les opérateurs de téléphonie mobile.

Lobbies. Rendue publique hier, l'étude de l'association de consommateurs se concentre sur les touristes européens. Elle souligne les marges phénoménales que les acteurs du marché empochent «sans lien avec les coûts techniques réels». Pour la seule année 2004, «Orange, SFR et Bouygues Télécom ont perçu 735 millions d'euros de revenus sur ce marché (hors marché professionnel), dont 406,5 acquittés par les Européens en voyage touristique en France, dégageant une marge de 325,2 millions d'euros, soit 80 %». Sur le dos des consommateurs, et après s'être concertés.

Dans un registre plus politique, l'UFC note aussi que «la libre circulation existe en Europe, sauf pour les usagers des télécoms. Les opérateurs n'hésitent pas à parler nations et frontières dès lors qu'il leur faut justifie