Conduire un tracteur sous une aile du Concorde, c'est à première vue improbable. Et pourtant. Le «mondial de la simulation», premier événement du genre en France, se tient ce week-end au musée de l'Air, sur l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), dans le «hall des Concorde». C'est ainsi qu'on se retrouve à piloter toute sorte d'engins (péniche, TGV, planeur, Rafale, Boeing 737, porte-avion, etc.) juste en dessous de deux magnifiques supersoniques garés tête-bêche.
Peu de femmes, des hommes surtout, et des enfants. En s'excusant «c'est un vieux rêve», on fait rapidement descendre du tracteur deux garçonnets qui s'amusaient dessus comme au manège. C'est l'avant d'un très beau tracteur vert et rouge, modèle Ares 697 ATZ de chez Class (ex-Renault agriculture), une sorte de Rolls des champs. Surprise, le fauteuil est monté sur suspensions. Le pied cherche naturellement l'embrayage. Qui existe mais «on n'en a pas besoin» rectifie le démonstrateur. Il a vite flairé la novice : l'autoproclamée superpilote à la ville craint de perdre la face sur un engin de campagne. Fierté ravalée, on se fie aux conseils du spécialiste. Sur le grand écran installé juste en face, une belle ferme de dessin animé. Le tracteur est donc garé devant.
Goulotte. «Partez chercher le maïs», ordonne le moniteur. On ne discute pas, on cherche juste le levier de vitesses qui est caché loin à droite, et qui ne se manipule pas du tout comme celui d'une voiture, mais plutôt comme une