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Libération

L'ongle, nouvel «accessoire de mode».

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publié le 17 août 2006 à 22h58

C'est Yolande d'Aragon qui, en l'an 1429, lance la french manucure... si l'on en croit Luc Besson. Quand il filme la dame sous les traits de Faye Dunaway dans Jeanne d'Arc, ses ongles limés carré sont artificiellement longs et terminés par une demi-lune anormalement blanche. La réplique exacte de ceux qu'arborera, six cents ans plus tard, Ophélie Winter au temps de sa US attitude. Une opération beauté appelée french à laquelle les Françaises, à l'instar des Américaines il y a déjà trente ans, ont aujourd'hui succombé.

En résine. «Un énième truc pour nous faire consommer», soupire la responsable beauté d'un hebdomadaire féminin. Dans les années 70, les magazines incitent la femme à prendre soin de ses cheveux à haute dose en investissant dans des après-shampoings, démêlants, masques, etc. Dix ans plus tard, c'est au tour du visage avec gommages, anticernes et tutti quanti. Dans les années 90, c'est le corps tout entier qui doit aller dans ces spas qui surgissent à tous les coins de rue. Années 2000, ce sont les mains.

Dans les grands magasins, instituts de beauté, salons de coiffure, hôtels classieux, échoppes cheap tout le long de la rue du Château-d'Eau (Paris Xe)... Le business de la manucure pousse partout. «Alors que le marché du vernis à ongles se casse la figure depuis des années, la prestation de la manucure explose, suivie maintenant par celui de la beauté des pieds, confirme une spécialiste de Cosmétique News. On n'a évidem