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Libération

Un coup de main du réel pour les enchères virtuelles

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par Alice DORE
publié le 1er septembre 2006 à 23h08

Se débarrasser de la vieille commode de la grand-mère, d'un imposant bouddha rapporté de Thaïlande ou de la console de jeux dépassée du fiston, tient souvent du parcours du combattant : les vide-greniers prennent trop de temps, les dépôts-ventes ne rappellent jamais et les enchères sur eBay paraissent fastidieuses, peu concrètes. Des boutiques, agréées par eBay, se proposent de tout prendre en charge, un pied dans la vraie vie, un pied dans le virtuel. Contrepartie : une commission de 20 à 30 % du prix de vente final. A ce tarif, elles s'occupent de la mise en vente des objets, les gardent dans leur local, gèrent les enchères, encaissent le paiement de l'acquéreur et expédient la marchandise.

Vérification. C'est le cas d'EncherExpert (1). Depuis sa création en octobre 2005, cette enseigne a effectué près de 2 000 transactions et ouvert trois magasins. Entendre «magasins» au sens de lieux de stockage. Il n'y a ni vitrine ni présentoir, les petits objets sont entreposés dans l'arrière-boutique, les plus imposants restent chez le vendeur. «Ce n'est pas un showroom, explique Sébastien Le Pont, pas encore 30 ans et cofondateur de l'entreprise. Mais les acheteurs peuvent venir voir les objets sur lesquels ils souhaitent enchérir.» Surtout, après enchère, vérifier l'état de la marchandise. Comme Bernard, baby-boomer accro de l'achat en ligne : via EncherExpert, il vient de remporter une enchère sur un magnétoscope. «C'est un matériel technique et ancien. J'ai donc