Catherine, 36 ans, attachée de communication, élève seule sa fille de 5 ans à Boulogne (Hauts-de-Seine). «Je suis très stressée par les horaires. A la maternelle, on ne peut pas être en retard, c'est la règle impérative. Je cours dès le réveil. Je cours aussi tous les soirs : je ne peux pas quitter le bureau après 18 heures car il faut que je sois à 18 h 30 à la garderie. Puis c'est le bain, le repas, le coucher.
«Je suis divorcée, j'assume seule l'organisation de notre vie. Et je n'ai pas les moyens de m'offrir une nounou pour me soulager un peu. Pour l'instant, c'est encore très difficile de reprendre le rythme, mais ça va revenir. En août, ma fille était en vacances avec son père. J'ai pu me lever plus tard, avoir du temps pour moi. Maintenant, il faut qu'on reprenne nos cadres, et tout changement est difficile. Ma fille a fait sa rentrée lundi dernier, dans une école qui fonctionne sur quatre jours. Ça ira mieux cette semaine, on sera sorties du rodage.
«Je fais globalement confiance aux institutrices. Même si la maîtresse m'a un peu déconcertée le jour de la rentrée : elle ne s'est intéressée qu'aux enfants ; pas un regard pour les mères. Pour pouvoir lui poser des questions, il faut patienter jusqu'à une réunion d'information, prévue dans quinze jours. En attendant, on doit se taire ; c'est comme si la maîtresse ne voulait pas être bousculée.
«Ce qui m'inquiète le plus, c'est de savoir si ma fille se fait des petites copines, si son instit est compréhensive et motivante.