Entre l'organisation qu'il faut mettre en place au sortir de l'été, les fournitures et vêtements qui pèsent sur le budget des familles, les inscriptions aux diverses activités extrascolaires, la quantité de photos d'identité à faire faire et de livres à couvrir, la rentrée des classes est sans conteste le moment le plus stressant de l'année, côté parents.
Outre les contingences matérielles, «chaque entrée dans un nouveau cycle décuple l'appréhension des adultes», note Isabelle Jalabert, secrétaire générale de la fédération de parents FCPE. Maternelle, primaire, collège, chaque nouveau virage est source d'inquiétudes.
Clou de l'angoisse. Avec un pic tout particulier pour le collège, «anxiogène à souhait», souligne le principal d'un établissement parisien. Il ne faut plus seulement composer avec un seul enseignant, mais une dizaine, qui ont tous leurs façons de faire ; l'emploi du temps laisse une inquiétante liberté aux enfants ; et, clou de l'angoisse, la «sortie de l'enfance, l'entrée dans l'adolescence» qui va fatalement arriver pendant les années de collège. «Ces inquiétudes-là se croisent avec la peur que leur enfant ne s'épanouisse pas à l'école», poursuit le chef d'établissement.
Si l'école préoccupe à ce point les parents, c'est qu'elle leur rappelle avant tout leur propre parcours scolaire. «Les parents se refont le film de leur vie à l'école, souligne Marcel Fresse, directeur du département éducation à l'Union nationale des associati