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Libération

Contre l'obésité, l'Etat garde la ligne

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publié le 7 septembre 2006 à 23h12

Et de deux. Pas mécontent d'être le premier pays européen à avoir défini un «programme national nutrition santé» ­ en clair un plan anti-obésité ­, le gouvernement repasse les plats. Hier, Xavier Bertrand, ministre de la Santé a présenté un second plan. «Face à l'accroissement de l'obésité et des pathologies liées à une mauvaise nutrition, il apparaît nécessaire de refonder notre politique nutritionnelle en lui donnant de nouvelles ambitions en matière de prévention, de dépistage précoce et de ciblage sur les populations défavorisées», a-t-il ainsi déclaré. Avec un budget de 47 millions d'euros en 2007. Et quelques objectifs précis : comme celui de faire baisser en quatre ans de 20 % le nombre de personnes en surpoids, ou de 5 % la cholestérolémie moyenne, voire de 25 % le nombre de Français qui ne mangent pas assez de fruits et légumes, ou à l'inverse faire augmenter de 25 % l'activité physique en moyenne.

Premier axe prôné par le ministre : «Améliorer la qualité de l'offre alimentaire.» C'est évidemment un des objectifs stratégiques. A l'heure où le monde entier prend du poids, comment faire en sorte que l'industrie alimentaire intègre des valeurs de santé publique ?

Politiques agricoles. Ces jours-ci à Sydney où se tient le dixième congrès mondial sur l'obésité, les experts ont appelé à à une refonte complète des politiques agricoles «qui encouragent une surproduction d'aliments gras et sucrés». A sa petite échelle, le gouvernement appelle au sens civiq