L'éjaculation précoce, c'est une affaire sérieuse. On le comprendra tout de suite en ouvrant le numéro de l'hebdomadaire médical britannique The Lancet, qui paraît aujourd'hui. Entre un article scientifique sur l'amélioration du système de santé au Mexique et un autre sur la prévention des hépatites, le journal publie douze pages d'une étude conduite par le Groupe d'étude de la dapoxétine relatant par le menu les performances de cette nouvelle molécule dans le traitement de l'«éjaculation prématurée sévère ou modérée». On perdra jusqu'à l'ombre du sourire dès la seconde ligne de l'article en lisant que ce mal est le mieux partagé des mâles puisqu'il toucherait «entre 21 et 33 % des hommes», nous disent les auteurs de cette étude américaine, dirigée par le Dr Jon Pryor de l'université du Minnesota, à Minneapolis (Etats-Unis). Nul doute, une pilule contre un trouble qui atteint plus d'un quart des hommes de la planète plus leurs partenaires a un avenir sonnant et trébuchant dans les pharmacies et sur l'Internet. Si elle y parvient un jour.
Viagra. L'aventure est engagée puisque l'article relate les résultats d'essais cliniques de phase 3 (tolérance et efficacité), précise qu'une demande d'autorisation de mise sur le marché est déjà en route aux Etats-Unis et en Europe, et que le dossier est soutenu par le groupe Johnson and Johnson. Après le Viagra contre les défaillances de l'érection masculine, la dapoxétine pourrait être la seconde entrée au rayon d