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Libération

L'homme malade de ses bêtes

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publié le 12 septembre 2006 à 23h15

La lecture de ces lignes risque peut-être de provoquer un afflux d'animaux dans les refuges de la SPA. On le regrette, mais on ne cachera pas la vérité : nos amies les bêtes sont un peu nos ennemies. Hier, lors des entretiens de Bichat ­ où se pressent des médecins soucieux de formation continue ­, l'exposé du Pr Patrice Bourée, parasitologue à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), a fait froid dans le dos des chiens, chats, rongeurs, poissons et reptiles. Ils ne manquent pas en France, avec un total de 58 millions d'individus. Et sont présents dans une famille sur deux.

«S'ils ont un rôle éducatif ou affectif très utile, pour les enfants et les personnes âgées, ils entraînent aussi des risques médicaux», prévient le Pr Bourée. C'est peu dire. Commençons par le meilleur ami de l'homme et ses morsures. On estime celles-ci à 50 000 par an, provoquant 400 hospitalisations et 80 séquelles psychologiques et dermatologiques. Sachant que «le chien ne se lave les dents qu'exceptionnellement», il faut «désinfecter soigneusement la plaie» ­ nid à germes ­ et «ne jamais suturer» pour éviter le bouillon de culture, préconise le spécialiste.

Diaporama coloré. Le chien se promène pacifiquement sur la plage ? Halte là. Il peut être porteur de parasites, éliminés dans ses excréments et donc présents sur le sable, «où l'on ne s'étendra jamais directement», enjoint le même. Sinon, c'est une Larva migrans cutanée assurée. A l'appui, le Pr Patrice