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Libération

Zoom sur les outils de la «zénitude»

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publié le 16 septembre 2006 à 23h19

Ça commence dès le métro, direction l'espace Champerret et le Salon rentrez zen, bien-être et développement personnel, ce qui pour l'heure, vu l'affluence dans le wagon, semble un peu compromis. Deux dames devisent, «enfin moi le yoga, j'ai essayé que celui des mains, le reste, j'ai pas le temps», un couple se demande s'il aura le temps d'assister à la fois à la conférence «hatha yoga, pranayama et respiration» et à la mise en place d'un turban sikh de 6 mètres sur la tête d'un homme ou d'une femme au stand Yogi Tea.

Rassérénée sur ce qu'on va voir, on se lance d'une mule alerte à l'assaut des grands halls et des 320 exposants, dans une curieuse ambiance de cris, de gong et d'encens particulièrement prenant, mêlé aux effluves d'huiles essentielles qui s'échappent, là sur la droite, d'un Bol d'air Jacquier. Une sorte d'appareil à inhalation, mais sans la serviette sur la tête et la grand-mère sur le dos, qui permet, explique la dame du stand, de mieux récupérer l'oxygène circulant dans le sang. «Un concept d'oxygénation biocatalytique» mis au point en 1947 par René Jacquier, ingénieur chimiste, à partir d'essences de résines de pin, «riches en pinènes oxygénés», poursuit la jolie blonde du stand, «qui se fixent à l'hémoglobine». S'ensuit une assez longue démonstration sur l'obstacle des polluants, «surtout en ville», juge- t-elle utile de préciser, qui freinent les échanges gazeux, entraînant l'hypoxie (le manque d'oxygène), ce qui com