Bruxelles, Londres de nos correspondants
Pamela a eu la mauvaise idée de prendre l'avion le 12 août, au lendemain de la découverte, en Grande-Bretagne, d'un complot présumé visant à faire exploser une dizaine d'avions. Juriste à Bruxelles, elle rentrait d'une mission en Inde via Londres sur un vol British Airways (BA). A l'embarquement, à Calcutta, on l'oblige, par mesure de sûreté, à se délester de son sac à dos et à mettre dans sa valise tout ce qu'elle transporte en cabine : ordinateur, téléphone portable, affaires de toilette, etc. En échange, elle a droit à un sac plastique avec son passeport, son argent, ses clefs, un livre et des journaux. Arrivée à Londres en début d'après-midi, les choses se gâtent un peu plus : elle doit abandonner livre et journaux et glisser le reste de ses affaires dans un sac transparent. «Les gens devaient abandonner leur stylo Mont-blanc, c'était dingue», se souvient-elle. Là, on lui apprend que les vols pour Bruxelles sont annulés et qu'elle doit passer par Paris et rejoindre la capitale belge à ses frais, par TGV. A Roissy, elle découvre que ses bagages n'ont pas été acheminés. Une semaine plus tard, elle recevra son sac à dos. Mais pas sa valise. BA n'a mis aucune cellule de crise en place, et Pamela, en dépit d'une cinquantaine de coups de fil qui aboutissent la plupart du temps sur une messagerie, ne sait toujours pas si elle récupérera un jour ses biens qui, aux dernières nouvelles, seraient à Paris.
Objets électroniques. Un cas i