C'est un drame humain, familial et quotidien, à côté duquel celui des Atrides ressemble à un spot de la famille Ricoré. Quoique, si ça se trouve, Agamemnon aussi a connu l'enfer de la chaussette dépareillée, puisque c'est de cela qu'on parle, de la paire qui se dissocie mystérieusement dans le sac à linge, dans la salle de bains, dans la valise, partout, quels que soient l'âge ou le sexe de ses propriétaires les femmes ayant en plus à lutter contre le cauchemar du collant filé. Mystérieusement et infailliblement, comme la tartine qui tombe côté beurre. C'est le destin de la plupart des 350 millions de paires vendues chaque année en France. La chaussette vit en couple, mais se sépare plus facilement de sa conjointe que la boucle d'oreille ou même le gant, à en juger par les sacs et les tiroirs remplis d'esseulées dont on croit qu'on finira bien par retrouver la moitié.
Amputation. Heureusement, l'humain (pas celui excédé, qui finit par balancer les sacs bourrés d'orphelines à la benne, voire pour les moins politiquement corrects aux pauvres au prétexte que, au moins, ils auront chaud aux pieds) est plein de ressources, comme on a pu le constater sur l'un des forums consacrés à ce douloureux problème. Diverses solutions y sont envisagées, de l'amputation, qui semble un rien radicale, au filet à chaussettes par exemple. Ainsi, explique finement l'une des participantes, il suffit de glisser les chaussettes dans une résille ad hoc avant passage en machine à laver et hop, le tou