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Libération

Cobayes allemands pour tests biométriques

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publié le 26 octobre 2006 à 23h50

Berlin correspondance

La gare de Mayence est pour un temps l'une des plus surveillées d'Europe. Non pas que des menaces pèsent sur l'édifice... La police fédérale y teste simplement l'efficacité de l'identification par la biométrie.

Mâchoire. Deux cents volontaires, qui ont pour particularité de fréquenter chaque jour cette gare, ont accepté de confier leurs données biométriques à la police : écart entre les yeux, dimension de la mâchoire, etc. Les caméras placées dans la gare doivent désormais détecter chacun de leurs passages près de l'escalator central, et ce quelles que soient les conditions de luminosité ou la vitesse de déplacement de la personne filmée. La biométrie est-elle un moyen sûr de repérer un individu au milieu d'une foule ? C'est la question que se posent les spécialistes de la sécurité. L'idée est en effet de pouvoir détecter la présence d'une personne recherchée (terroriste, enfant disparu, hooligan...) dans l'anonymat d'une gare, d'un aéroport, d'un couloir de métro ou d'un centre commercial. Les ordinateurs auxquels sont reliées les caméras sont supposés réagir chaque fois que le visage d'une personne recherchée apparaît sur l'écran. Les deux cents cobayes sont tous équipés d'un émetteur électronique dont les informations seront comparées avec celles fournies par les six caméras installées à cet effet dans la moitié gauche du hall central. «Les émetteurs nous permettent de savoir précisément quel cobaye est passé, quel jour et à quelle heure, à proximi