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Libération

Le rite bouddhiste avec la bénédiction du Père-Lachaise

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publié le 1er novembre 2006 à 23h55

Le personnel du crématorium du Père-Lachaise s'impatiente. Il est 10 heures et le bonze est en retard, coincé dans les embouteillages, du côté de la porte d'Ivry, à Paris. Sous la coupole, il ne manque plus que lui. Un bouddha trône sur un autel dressé spécialement à l'intention de cette famille chinoise. Une table, couverte d'une nappe blanche, a été ajoutée pour le rite bouddhiste. Entre les deux, des tréteaux, où l'on posera le cercueil du défunt. Voilà deux ans que les services funéraires de la Ville de Paris prêtent une «attention particulière aux minorités» et cherchent à le faire savoir. Ainsi, plus de 200 cérémonies bouddhistes se sont déroulées au Père-Lachaise. Une «fête des âmes errantes» (l'un des temps forts du calendrier chinois) y a été organisée en septembre 2005. Depuis, la direction du crématorium tente d'approcher d'autres communautés (hindouiste, kurde, malienne, shintoïste...) en nouant des contacts avec les associations qui en sont proches. «Pendant longtemps, en raison de la langue ou d'une forme de pudeur, ou parce que ces communautés ne se sentaient pas forcément chez elles en France, les gens n'ont pas osé nous demander de prévoir une organisation respectueuse de leurs rites, explique François Michaud-Nérard, directeur général des services funéraires de la Ville de Paris. En fait, ce n'est pas si compliqué.» Mais surprenant à observer.

Cape blanche à capuche.

Appareil photo en bandoulière, des touristes en visite au cimetière jett