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Libération

Pelles, pizzas, ail et pluie de records

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publié le 10 novembre 2006 à 0h01

Qu'un hommage soit ici rendu à sir Hugh Beaver, directeur général de la brasserie Guinness. En l'an 1951, après une dispute au cours d'une partie de chasse pour déterminer qui, du pluvier doré ou du tétras, était le gibier volant le plus rapide d'Europe, le brave homme eut l'idée de recenser toutes sortes de records. Oui, merci sir, à qui l'on doit la journée d'hier, marquée par une pluie de records enregistrés sur toute la planète. Avec un satisfecit pour Paris, capitale d'un romantisme échevelé, où fut consommée, en cette deuxième journée internationale du Livre Guinness des records, une partie de baisers géante sur l'esplanade de la Défense à 13 h 15 pétantes.

Avec la langue ou du bout des lèvres, c'était au choix. Avec une fille, un garçon, un(e) amoureux(se), un(e) collègue ? Qu'importe. Seule consigne, démarrer au top chrono donné par un DJ et maintenir l'effort pendant cinq secondes (avec la liberté de prolonger, si affinité), ce que trois juges contrôlèrent impitoyablement. Total ? 1 188 bisouteurs. Moins qu'à Budapest, où près de 6 000 couples s'embrassèrent de concert sur la bouche. Mais quand même. «Nous voulions délivrer un message "peace and love"», se sont justifiés les organisateurs parisiens. Bref, vraiment trop chou.

En tout cas, nettement plus affriolant que le record d'ingestion du plus grand nombre de gousses d'ail en une minute à Auckland (Nouvelle-Zélande). Plus émouvant que la plus grande cérémonie du thé au Japon, ou que le record du plus