C'est apparemment le système de datation de l'homme le plus fiable, auprès duquel le carbone 14 est une bonne rigolade : si l'homme a du poil dans les oreilles, c'est qu'il a 40 ans ou plus, on sera prévenues. «Idem pour les poils sur la poitrine vers cet âge-là, rigole monsieur Alain, le seul barbier et le grand spécialiste autoproclamé de l'hirsutisme auriculaire de Paris, rien à voir avec la virilité, plutôt un début d'andropause.»
Miroir biface. Cela étant posé, ces petits fourbes ont adopté des tas de méthodes de contournement pour faire disparaître le corpus delicti. Avec une bonne vieille paire de ciseaux, comme un autre Alain, la cinquantaine chauve et un miroir biface pour ne pas se rater. «Il faut une paire de ciseaux à lentilles [à bout rond, ndlr], sinon on risque de se faire mal», prévient-il. Chez le barbier, c'est proposé comme un petit plus à la barbe. «Mais ça dépend où sont situés les poils, explique le maître. Sur le tragus, le petit bout situé au milieu de l'oreille, on peut épiler. Sur le pavillon et le lobe, on y va parfois au rasoir, voire à la tondeuse s'il y en a énormément sur toute l'oreille.» Et dans le pavillon, maître ? «On le fait au ciseau, comme pour le nez.»
Au centre Epiderm à Paris, Séverine pratique la cire chaude sur ses clients de tous âges et de tous types de poils, rompue à l'exercice d'éradication du «buisson dans les oreilles».«[Les clients] viennent surtout pour le ma