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Libération

Les tricheurs du Net rappelés à leurs devoirs

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publié le 20 novembre 2006 à 0h09

Que celui qui n'a jamais rien pompé pour rendre sa copie un peu plus intelligente jette la première pierre. Mais, à force de vanter l'Internet comme la plus grande bibliothèque virtuelle au monde, certains enseignants en mesurent les effets pervers. Oui, on peut tout trouver sur le réseau, et les étudiants qui manient le clavier avec dextérité ont vite fait de pratiquer d'intempestifs «copier-coller». En France, trois travaux d'étudiants sur quatre contiendraient au moins un passage copié à l'identique sur le Net, d'après un sondage mené fin 2005 (lire ci-contre).

A l'Ecole supérieure d'informatique, électronique et automatique (Esiea), une grande école d'ingénieurs (1 600 étudiants), la direction a pris le taureau par les cornes à la dernière rentrée : chaque étudiant signe désormais une charte «Web éthique» qui l'engage à ne plagier en aucun cas (devoir sur table, rapport de stage, mémoire de fin d'études...). Dès lors, s'il se fait pincer, le fraudeur passe devant une «commission de conduite» qui peut décider d'une exclusion définitive. Afin qu'aucun passage recopié n'échappe aux enseignants, l'Esiea a fait l'acquisition du logiciel suédois Urkund de détection du plagiat. HEC a acheté le même, ainsi que d'autres écoles de commerce. Des universités sont également sur le pied de guerre. Celles de Savoie, Lyon-II, Aix-Marseille, Limoges ou Bruxelles se sont, elles, équipées, ces derniers mois, du logiciel français Compilatio (1).

Encyclopédie. Sur ces campus, l'objectif est d