Menu
Libération

L'Europe sauve la peau des chats et des chiens

Article réservé aux abonnés
publié le 21 novembre 2006 à 0h09

(avec AFP)

Fini les manteaux, les cols, les descentes de lits ou les petits jouets en peau de chat ou de chien. La Commission européenne a proposé hier une interdiction totale du commerce de ces fourrures dans toute l'Union européenne. Plusieurs Etats membres ont déjà adopté une telle interdiction au niveau national. La France, avec un premier arrêté en 2003, a banni «l'introduction» sur son territoire «de peaux brutes ou traitées de chiens et de chats». Cet arrêté a été complété en janvier : désormais toute «importation et commercialisation» de ces peaux sont interdites dans l'Hexagone.

Mais des négociants profitent des disparités au sein des Vingt-Cinq pour introduire sur le marché européen des vêtements, des objets décoratifs ou des jouets fabriqués avec des fourrures d'animaux élevés en Asie, principalement en Chine.

«Nous prenons très sérieusement en compte ce que les citoyens européens veulent», a déclaré, lors d'une conférence de presse, Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs. Celui-ci a reçu plus de 10 000 lettres et une pétition forte de 200 000 signatures, lancée par la Fondation 30 millions d'amis.

Fer de lance d'une campagne antifourrures de chat et de chien depuis près de huit ans, la Fondation réclamait un règlement européen. Elle a donc été entendue par le commissaire Kyprianou qui a évoqué hier les images «choquantes» d'abattage de chiens et de chats en Asie. «En Europe, les cha