Bienvenue au royaume du gaspillage. Au salon de l'emballage qui se tient en ce moment (1), c'est une débauche de carton (toujours le premier matériau utilisé), de plastique (tant pis pour le coût du pétrole), de métal (malgré des matières premières plus chères de 20 % en un an), de verre et de bois. Tout s'emballe, et pas seulement les cadeaux de Noël. L'agroalimentaire reste le premier débouché, avec toujours davantage de portions individuelles : à la manière anglaise, arrivent même des fruits emballés à l'unité... Certes, ça bouge aussi dans le bon sens. Se dessine la volonté de limiter les emballages, tant pour des raisons économiques qu'écologiques. «Et si finalement l'emballage le plus propre était celui qu'on ne jette pas, lance le designer Fabrice Peltier (2), celui qu'on consigne, qu'on allège ou qu'on trie telle une matière première à recycler.» Petit tour des tendances actuelles, plus ou moins emballantes.
Tu seras inviolable... et facile à ouvrir. Le défi, en forme d'injonction paradoxale, est plutôt réussi chez le vendéen Etik-Ouest. Une fenêtre prédécoupée sur le sachet est recouverte d'une étiquette autocollante et repositionnable. Plus besoin de ciseaux pour ouvrir, ni de pince à linge pour fermer le paquet de chips. De plus, ami sécuritaire, il y a un «témoin d'effraction» : une petite pièce à enlever pour ouvrir. Preuve ultime de virginité et d'absence de vandalisme.
Tu t'allégeras. Certains, telle la société LGR, se sont mis au régime, appelé ic