L'UFC-Que choisir fait encore parler d'elle. Là, il ne s'agit pas d'une campagne contre le prix de l'eau. L'association de consommateurs lance une publication qui traite les questions de santé «sans complaisance et de manière farouchement indépendante», souligne Alain Bazot, président de l'UFC. Si le mensuel existant aborde déjà ce secteur, plutôt sous l'angle politico-économique, des pans entiers de la santé au quotidien passaient à la trappe. Or, «la santé est objet de bien des manipulations», «le patient reste très timide face au monde médical», mais «un praticien n'est pas un fournisseur d'accès à l'Internet», note Alain Bazot. Aussi le nouveau mensuel Que choisir Santé (1) a-t-il l'ambition de donner «des outils pour aider à prendre les bonnes décisions», précise Catherine Sokolsky, rédactrice en chef adjointe.
Le premier numéro est plutôt convaincant : abordant le mal de gorge dans tous ses états (viraux ou bactériens), décryptant l'annonce d'un remède pseudo-miracle pour le cancer du rein, listant les molécules qui font grossir (sans verser dans l'anxiogène), ses 16 pages s'ouvrent sur un dossier sur l'hypertension. On y découvre l'évolution des normes : le seuil pour définir l'hypertension artérielle, placé à 16/9 dans les années 60, a été abaissé à 14/9. Simultanément, est apparue la notion de «préhypertension». Tant et si bien que 90 % d'entre nous sont pré ou hypertendus... Bref, tous malades. «Faut-il vraiment se traiter ?»