L'effet miraculeux de la croissance de ventes de bateaux en France a un inconvénient majeur : les ports sont pleins à craquer. Il y a toujours la solution d'acheter un anneau de port en Croatie ou en Espagne, les deux pays où il reste encore des places. Mais que faire de son bateau, même modeste, quand il manque 54 000 places dans les ports ? Le stocker sous un pommier dans son jardin ? Cela exige d'habiter une longère le long de l'Odet (dans le Finistère) et ce n'est pas donné à tout le monde.
La jeune société Port Adhoc est partie du constat qu'il se vendait «beaucoup plus de bateaux à moteur que de voiliers et que les bateaux à moteur sont plus faciles à ranger que les voiliers». L'idée n'est pas neuve et vient des Etats-Unis. On appelle ça «le port à sec».
Alcôve. Comment ça se présente ? Il s'agit d'une structure métallique, comme il en existe dans les hangars des magasins Ikea. Environ 8-9 mètres de haut. Chaque case mesure près de 3 mètres. On empile les cases et cela donne un habitat pour bateaux avec son petit nom dessus. Manque plus que la sonnette. Le bateau est sorti de l'eau. Un très gros chariot élévateur glisse délicatement sa fourche sous la carène et hop, le range dans son emplacement sans un bruit. «Son alcôve», précise Gilles Tersis, l'un des deux directeurs de la société Port Adhoc qui, chaque jour sur le parking du salon nautique (Hall 5, stand 5-2), conduit des clients estomaqués à assister à cet exercice de manutention. Des bateaux de 3 to