C'est encore un tabou, quelque chose qu'il faut absolument taire : de nombreux hommes se teignent les cheveux. Combien ? Impossible à dire, pas d'études, pas de chiffres. Mais, dès lors qu'on y prête attention, le phénomène est visible. Comme ce noir de jais sur cet homme plus très jeune. Ou cette absence de cheveux blancs, même aux tempes, sur cet autre... «On remarque une coloration sur un homme uniquement lorsqu'elle est mal faite», tranche Clovis, coiffeur renommé, installé près de la place Vendôme à Paris. C'est donc raté, selon lui, quand la coloration est «trop couvrante». Car, à l'inverse des femmes qui assument leur coloration et en jouent, la règle absolue chez les hommes, c'est la discrétion. Tant de susceptibilité peut surprendre à l'heure où les gammes de produits cosmétiques réservés aux hommes ont le vent en poupe, mais surtout auprès des 15-35 ans. Les hommes plus âgés ont un rapport compliqué à l'univers de la beauté. Mais ils ont des cheveux blancs. Et, souligne Clovis, «envie de stopper le temps».
Pour passer inaperçue, une coloration doit donc «laisser de la transparence», soit quelques mèches plus claires subtilement réparties. Sans oublier les détails : barbe et moustaches qui tendent à blanchir en premier, et surtout les sourcils. Les poils du torse ? Pas nécessaire de les teindre si l'enjeu est uniquement de paraître plus jeune lors d'un conseil d'administration. Mais dans une perspective de séduction nocturne, mieux vaut é