Menu
Libération

Divorcées: le droit à la paresse

Article réservé aux abonnés
publié le 8 janvier 2007 à 5h19

Un dîner de filles, enfin, de femmes avec enfants, divorcées, séparées, en couple. Ça râle, ça se plaint, comme souvent, le partage hypothétique des tâches, l'impression d'être une super-intendante... «Au fond, a jeté l'une, fraîchement divorcée, la seule manière de partager les corvées et d'avoir du temps pour toi, c'est la séparation.» Hein, quoi, ce serait ça la solution à l'enfer du quotidien et sa farandole de tâches domestiques plus aliénantes les unes que les autres ? Comme le souligne Geneviève Cresson, professeur de sociologie à Lille-I, «un constat massif s'impose : l'essentiel du travail domestique et de soin est accompli par les femmes», et ce qu'«elles soient actives, à temps partiel ou à temps plein, ou mères au foyer» (1).

Litière des chats. On s'en doutait un peu, à vrai dire, mais c'est bon de le voir écrit : même si l'homme change les couches et la litière des chats, la «participation égalitaire aux taches domestiques reste le fait d'une minorité : à l'investissement professionnel croissant des femmes ne correspond pas un investissement croissant des hommes dans la sphère domestique». L'heureuse séparée, elle, ouvre impitoyablement des horizons nouveaux aux malheureuses en couple : «Au moins un week-end ou une semaine sur deux, suivant le mode de garde, tu es tranquille : pas d'école ou de crèche, pas de courses, pas de baby-sitter à driver... Et tu sors, si tu as envie, comme ça, au dernier moment.» Mmmmm. Une bout