Merci qui ? Merci Aristide si en ce deuxième mercredi de janvier reviennent les soldes, avec autant de suspense, de régularité, et de mousse médiatique que la rentrée des classes ou la journée de la femme. Oui, tout ce tintouin qui va nous percer le porte-monnaie, c'est la faute à Aristide Boucicaut (1810-1877). Au demeurant un brave homme qui, après s'être illustré comme vendeur de châles, fit du Bon Marché, un «grand magasin» au sens moderne avec des articles à bon marché, des prix fixes affichés, des occasions et surtout, surtout, des soldes des stocks invendus. On le tient le coupable ! Mais bon, les hostilités ayant démarré dès 8 heures ce matin dans 88 départements, autant y aller bien armé. Hop, hop, hop...
Y en aura pour tout le monde
Normalement, la règle est de battre le pavé dès potron-minet. Mais cette fois, on peut y aller plus mollo. Le climat ayant été des plus cléments, il y a avalanche de lainages, manteaux, doudounes dans les rayons... Un signe qui ne trompe pas, dès la mi-décembre, certains magasins ont commencé à brader des articles avec des réductions jusqu'à 50 %. «Nous avons de gros stocks. On n'est pas très heureux mais c'est bien pour les consommateurs», confirme Lucien Odier, président du Conseil national des succursalistes de l'habillement, qui regroupe des enseignes comme Zara, La Halle ou Armand Thiery. En revanche, gaffe si l'on cherche à se chausser. La mode des bottes ayant largement contaminé les Françaises, la Fédération des détaillants