On le sait, c'est un vice français, on adore les médicaments, en particulier les antibiotiques. Au point que nous sommes bon premiers en Europe (avec la Grèce) dans la surconsommation d'antibiotiques. Eh bien, certes, on reste en tête, mais notre consommation évolue. Elle baisse même : «En progrès, mais peut mieux faire», selon les derniers chiffres de l'Assurance maladie, rendus publics hier. Ainsi, 17,7 millions de traitements inutiles aux antibiotiques ont été évités depuis le démarrage du programme de limitation, en octobre 2002. Soit une baisse de 17 %. «C'est encourageant, mais il faut continuer, pour atteindre notre objectif d'une diminution de 25 %», a expliqué Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'Assurance maladie.
Tout-petits. «Les antibiotiques, c'est pas automatique», tel était le slogan lancé par la Sécu pour casser nos mauvaises habitudes. De fait, si la baisse est générale, en 2006 elle s'est fortement accentuée chez les tout-petits. «Le recul le plus important en termes de consommation se situe dans cette tranche-là, avec 31 % de baisse, note Frédéric Van Roekeghem. Au début du programme, le nombre moyen de prescriptions chez les 0-5 ans était d'environ deux par enfant et par hiver, nous en sommes à une aujourd'hui. Ces résultats sont d'autant plus notables que les jeunes sont les plus gros consommateurs d'antibiotiques.» Un bémol cependant, dans la tranche des 6-15 ans, si la consommation a reculé de 22 % depuis 2002, on