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Cours d'eaunologie et bulles fondamentales

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Pour les inconditionnels de l'eau en bouteille, des dégustations de marques pétillantes débutent en mars.
publié le 18 janvier 2007 à 5h30

A flanquer le lobby, pourtant puissant, du jaja sous Prozac. Voici que s'annoncent, et c'est une énorme première, des cours d'EAUnologie ! Si, si. Après les bars à eaux, et les épiceries à eaux, ça commence méchamment à sentir la tendance dépressive-répressive «Tous à l'eau». Sérieusement, ces cours d'eaux n'étant pas prévus avant mars, et se trouvant d'emblée réservés à une poignée de parisiens (1), sont exclusivement consacrés aux eaux pétillantes (tellement plus chic). Petite leçon, en avant-première, sponsorisée par Badoit qui n'a rien trouvé de plus piquant pour se faire mousser. Dans le rôle du professeur invité, Dominique Laporte, meilleur sommelier de France 2004 (un homme de goût officiant au restaurant Senderens). Ben oui, quand on veut enseigner l'eau gazeuse et permettre à ses élèves de se pousser du palais dans les dîners en ville, on va pas chercher Maïté. Mais passons.

«Moustillantes». D'abord, la base. 61 % des Français achètent de l'eau gazeuse nature au moins une fois par an. Ce qui fait qu'ils en consomment en moyenne 60 litres, choisis dans la vingtaine d'eaux pétillantes qui existent. Bref, y a des amateurs, à qui le sieur Dominique Laporte fait d'emblée une recommandation : une eau pétillante se sert à 11­12 °C, la température d'une cave. Car, selon l'expert, trop de froidure ou de chaleur, cassent la bulle. Et la bulle, malheureux, c'est fondamental ! Au moins autant que dans le champagne, c'est dire. Eh oui ! Une bulle, bande de buses, ça présente des