Du latin ? Non, du germanique blank, «brillant, clair», le terme blanc a éliminé les deux adjectifs latins albus «d'un blanc mat» (voir albinos, albâtre) et candidus «d'un blanc éclatant». Candidus, candidat, tu vois où je veux en venir...Il y en a partout, pas seulement sur la candidate socialiste ni parce que c'est janvier, le mois du blanc, ni parce que la neige arrive. Après avoir baigné dans le noir en 2006, 2007 sera l'année de la «blanche attitude». Il revient par la mode, pas seulement dans les survêt des «jeunesdebanlieue» (désir d'un look clean, signe de reconnaissance), ou dans l'informatique (voir le dernier Mac). Jusque-là réservé aux vêtements de printemps et d'été, le blanc s'impose dans des matières et des étoffes plus épaisses : la collection d'hiver prévoit un blanc hivernal, parkas, tailleurs, manteaux épais, chez Courrèges notamment qui reprend ses «couleurs futurs» de 1966. Chaque couleur a ses codes, voyons ceux-là avec Annie Mollard-Desfour, chercheuse au CNRS, auteur d'une série de dictionnaires sur les couleurs, dont le Blanc, qui va sortir cette année (1).
Que dit le blanc comme couleur ?
C'est un absolu, qui ne peut avoir de variations qu'entre matité et brillance, un idéal. Absence ou somme de toutes les couleurs, le blanc est la lumière. C'est la couleur de la divinité chez beaucoup de peuples, notamment dans la religion chrétienne, où la blancheur lumineuse de Dieu, des anges, du paradis s'oppose aux ténèbres et