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Libération

Mince comme un riche

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publié le 31 janvier 2007 à 5h45

On fouine dans les gènes. On crie haro sur les calories. On pousse à se secouer les muscles. Mais c'est aussi et de plus en plus du côté des conditions de vie des plus démunis qu'il faudrait retrousser ses manches, si l'on veut espérer lutter contre l'obésité. Un mal rampant qui touche 11,3 % des adultes et 15 % des enfants français. Alors qu'il est de plus en plus établi aux Etats-Unis que riches et pauvres ne sont pas égaux devant ce fléau, la France semble suivre ce chemin. La preuve par une enquête épidémiologique menée dans le Val-de-Marne et rendue publique hier au colloque Nutrition Santé Adolescences. L'occasion de croiser recherches, actions et thérapies, centrées sur le rapport à la nourriture (lire ci-dessous).

Pourquoi le Val-de-Marne ? Tout simplement, parce que depuis près de dix ans, et particulièrement depuis 2001, ce département et son conseil général se démènent pour lutter contre les excès de poids. Pas en pointant du doigt le hot-dog-ketchup-mayonnaise. Mais en essayant de former des consommateurs avertis, avec visite d'entreprises agroalimentaires, ateliers sensoriels, décryptage des messages de pub : une opération dont ont bénéficié 2 000 élèves en 2006. Autre axe : des semaines du fruit trois fois par an, un accès à l'eau étendu (alors qu'il se résume souvent au robinet des toilettes). Et aussi une transformation de la visite médicale des classes de cinquièmes en outil de dépistage avec suivi garanti à coups d'ateliers «manger mieux, bouger plus» pour c