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Libération

Le mobile invité à la fermer

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publié le 6 février 2007 à 5h52

Comme tous les 6 février, c'est aujourd'hui la Saint-Gaston. Et forcément, y a le téléfon qui son. De quoi mettre les nerfs de Phil Marso en pelote. Cet écrivain, qui développe une allergie au téléphone portable depuis 1999, lance aujourd'hui les 7es journées mondiales «Moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics». Soit une campagne de sensibilisation des usagers du mobile qui s'étale sur trois jours (6, 7 et 8 février) et qui sonne comme une leçon de savoir-vivre : préférez les textos aux coups de fils. «Quand on a inventé le téléphone portable, personne n'a imaginé les nuisances qu'il allait provoquer», dit Phil Marso. Aujourd'hui, selon lui, trop de lieux publics sont «pourris» par des monologues subis, dans les trains, les bus... D'où l'idée d'un rendez-vous annuel où chacun apprendrait à respecter son prochain, «sans quoi on en viendra un jour, comme pour la cigarette, à devoir instaurer des zones silencieuses dans les lieux publics», s'alarme l'auteur du premier roman en langage SMS (1).

La campagne «Moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics» pourrait convaincre au-delà du cercle des fans ricanants de Phil Marso. Diverses études montrent en effet que les nuisances sonores liées au portable créent une crispation croissante. En 2006, 16 % des Français ne voient en effet que des défauts au portable, alors qu'ils n'étaient que 8 % en 2005, selon une étude de TNS Sofres pour l'Association française des opérateurs mobiles (Afom). De plus