Et re-pelote... A faire pâlir les féministes, à consommer une fois pour toutes sa rupture avec les mamans soixante-huitardes, et plus simplement à regretter d'avoir perdu sa mémé qui savait, elle, manier les aiguilles: le tricot, cette chose manuelle a priori aussi peu appétissante et valorisante que l'apprentissage du tressage de rotin, est en passe de devenir une tendance. Une vraie. Pas juste un petit truc mode pour gens chics (Julia Roberts, Sharon Stone, Cameron Diaz et même Cherie Blair, c'est dire... ) et d'une poignée de bobos qui depuis plusieurs mois se refilent les adresses de cafés-tricots. Non, un petit phénomène désormais sondé et décortiqué hier par la société Ipsos (1).
Nostalgie. Foin des préjugés d'abord. La pratique du «une maille à l'envers, une maille à l'endroit» qu'on croyait limite morte est loin d'avoir disparu. Les chiffres sont là : plus d'une Française sur sept tricote (15 %). Et il y a du potentiel. Soit un gros matelas de Français prêt à en découdre, puisqu'un Français sur deux a déjà tricoté. Certes, au premier rang, ce sont des femmes (76 %) et pas jeunes-jeunes (68 % de 70 ans et plus). Mais pas seulement. Et c'est là qu'on sent la tendance qui pourrait durer: 42 % des moins de 35 ans (la cible la plus prescriptrice en matière de mode, comme on dit) ont déjà tâté de la pelote. Et surtout, celles qui ne savent pas désirent apprendre (83 % d'entre elles). Les hommes contrairement à ce qu'on croit ne sont pas totalement hors sujet. Un homme sur t